Le Charollais lauréat du salon de l'agriculture est un animal originaire de la Côte-d'Or, pour la deuxième année consécutive.
Le 21 est une terre de génétique, et pas seulement en bovins. Les résultats du dernier Sia l’ont parfaitement illustré avec la consécration d’un bélier charollais né dans l’Auxois, à Souhey près de Semur, chez Sébastien Jeannin. Cette victoire est peut-être passée inaperçue pour les Côte-d’oriens, puisque l’animal appartient aujourd’hui à Pascal Chaponneau, un éleveur exerçant à Uxeau, près de Gueugnon en Saône-et-Loire. L’actuel président de l’organisme de sélection avait acheté ce charollais à Sébastien Jeannin il y a trois ans, dès l’âge de deux mois. « Il a très bien évolué depuis avec notamment une victoire au dernier concours de Charolles, au mois d’août. Ses qualités ? Des qualités de race exceptionnelles et énormément de viande », transcrit Sébastien Jeannin. Ce succès à Paris a déjà profité sur le plan commercial à son propriétaire mais aussi au naisseur, qui a réservé plusieurs agneaux à de nouveaux clients, quelques jours seulement après la proclamation des résultats.
Des anecdotes
Sébastien Jeannin a déjà été champion au Sia à deux reprises, en 2020 et 2022. Un Côte-d’orien sur la plus haute marche du podium parisien : cela n’était jamais arrivé auparavant, mais le reproducteur charollais doublement titré n’était pas né chez lui : « il était originaire de chez Pascal Chaponneau ! La coïncidence est belle, nous nous sommes renvoyé la balle avec ces trois victoires au salon ». Pour rappel, un Charollais né chez Cyril Blin, à Montagny-lès-Beaune, avait décroché le titre lors du Sia 2023. L’animal était monté sur la plus haute marche du podium avec son nouveau propriétaire, Denis Berland, éleveur à Viry près de Charolles (71). Une autre performance lors de cette édition 2024 du Sia a été réalisée par Antoine Thibault, de Jouey, qui a remporté un premier prix dans l’une des deux sections du trophée viande : l’animal lauréat est aussi originaire de l’exploitation de Sébastien Jeannin, qui avait vendu le grand-père de cet ovin à son ami éleveur. Dernière anecdote à relever : l’éleveur de Souhey a acheté ce même animal lors de la vente aux enchères organisée sur internet par l’organisme de sélection charollais !