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Service de remplacement

Aborder l'agriculture autrement

Nicolas Martin, 28 ans, effectue des missions auprès du service de remplacement depuis 5 ans et est salarié en CDD depuis 2020 ; un système qui lui convient pour sa future installation.

Par Chloé Monget
Aborder l'agriculture autrement
Nicolas Martin, 28 ans, est employé du service de remplacement.

« J’ai commencé pour dépanner puis cela est devenu de plus en plus récurrent » pointe Nicolas Martin, embauché en CDD au service de remplacement depuis 2020 mais qui réalise des missions auprès dudit service depuis 2016 sur le secteur de Châtillon-en-Bazois, Château-Chinon, Luzy ou encore Cercy-la-Tour. Avec une formation agricole, il n’a pas découvert le métier.

Exploration

« Je connais la profession puisque mon père et mes deux oncles sont en Gaec et que je les aide sur l’exploitation depuis tout petit » souligne Nicolas Martin avant d’ajouter : « Je souhaite d’ailleurs reprendre la suite d’un de mes oncles quand il partira à la retraite ». De ce fait, le service de remplacement était pour lui une manière d’aborder l’agriculture autrement : « On a tendance à rester sur ce que l’on connaît. Là, j’ai pu voir d’autres gestions, ce qui me donne des idées pour la façon dont je veux travailler en Gaec ».

Prendre le temps

Durant son contrat, Nicolas Martin est resté curieux, puisqu’il a participé à une formation dédiée au maniement des tronçonneuses, proposée par le service de remplacement : « C’est toujours utile de reprendre des bases, car on peut oublier que nos outils de travail sont dangereux parfois et je pense que travailler en sécurité est indispensable. De plus, ces formations sont un outil d’apprentissage indéniable pour les salariés du service de remplacement qui ne sont pas du métier, car ils peuvent se perfectionner pour une belle montée en compétences même s’il faut trouver du temps pour les faire ; ce qui n’est pas toujours simple ».

Les connexions

Nicolas Martin rappelle que : « Pour se lancer au service de remplacement, il ne faut pas avoir peur du changement. En effet, il y a autant de personnes que de façon de travailler, et s’adapter est un des prérequis incontournables. Mais, on apprend à connaître chaque adhérent au fur et à mesure, et en suivant leurs demandes, tout ce passe très bien ». Il conclut : « Entre les formations proposées et l’accompagnement des adhérents sur les sites, même les novices peuvent s’essayer au métier d’agriculteur, ce qui est une ouverture précieuse pour l’avenir ».

Le mot de l'adhérent

Stéphane Petit est adhérent au service de remplacement depuis 15 ans : « J'ai pris la décision d'adhéré depuis que je suis seul sur l'exploitation, car je ne voulais pas être pris au dépourvu en cas de problème. En effet, même si on est malade ou qu'on a eu un accident, il faut que l'exploitation continue à fonctionner ». Il insiste : « Certes cela fait 15 ans que je suis adhérent, mais c'est la première fois que j'utilise le service de remplacement et on se rend compte combien c'est utile. Cela permet d'avoir une issu de secours très rapidement et au pied levé – même si les week-ends on doit quand même se débrouiller car les agents ne travaillent pas. Enfin, certes financièrement c'est un investissement mais qui est dans tous les cas moindre que de prendre quelqu'un ponctuellement. De plus, on ne s'occupe pas de la paperasse (fiche de paie, etc) car tout est pris en charge par le service de remplacement »