Assemblée générale du GDS
Tirer les leçons du passé
Le 28 novembre, le GDS 58 tenait son assemblée générale à Sermoise-sur-Loire. Une rencontre marquée par l'anniversaire des 70 ans du groupement.

Comme tous les ans, la fin d'année marque la tenue de nombreuses assemblées générales à l'image de celle du GDS 58 qui s'est déroulée le 28 novembre à Sermoise-sur-Loire. Avant de célébrer les 70 ans du groupement, c'est un bilan des activités de l'année qui fut présenté.
Cédryck Biet, trésorier du GDS 58, revient sur le budget : « avec des produits conformes aux prévisions et des charges un peu moins élevées que prévu, l'exercice se termine avec un excédent de 32 090 euros, le budget 2024 est donc tenu ». Parmi les faits marquants de l'année, les échanges se sont dirigés vers la caisse d'entraide avec 13 demandes pour 8 dossiers de retenus pour un montant total de 9 698 euros. Bertrand Léger, président du GDS 58, souligne : « le montant de l'aide est fixé par la commission dédiée, en fonction des situations. Pour mémoire, le règlement intérieur de cette caisse d'entraide prévoit une aide pour les pertes sanitaires et non pour les pertes commerciales. Cela fait environ 5 ans qu'elle n'a pas été abondée, mais au vu des remontées que nous avons sur le nombre d'avortement, il nous semble judicieux de prévoir un apport à cette caisse pour notre budget 2025 ».
Toujours prévoir
Sur ce dernier point, une autre modification pour le budget prévisionnel aura lieu comme l'évoque Cédryck Biet : « L'aide du Conseil départemental était fixée à 100 000 euros pour 2024. Mais nous ne l'intégrons pas pour 2025, les garanties d’obtention n’étant pas suffisantes ». Thierry Guyot, délégué à l'agriculture, à l'alimentation de proximité et à l'insertion au Conseil départemental de la Nièvre, rebondit : « que les dotations attribuées par l'État n'étant pas fixées (voir TDB n° 1811), le Conseil départemental ne peut pas, pour le moment, s'engager sur une subvention » avant d'insister : « En fonction, si nous pouvons apporter notre aide, nous le ferons. Mais, pour l'instant nous ne le savons pas ». Bertrand Léger réagit à ces propos : « cette subvention nous liait au laboratoire départemental, ce qui nous semblait vertueux. Mais au vu de la situation, cela sera sûrement renégocié ». Bertrand Léger dit regretter les insuffisances d’échanges et d’anticipation avec le Conseil Départemental. Toujours pour 2025, les cotisations revues légèrement à la hausse pour les bovins passant de 1,43 euro/bovin à 1, 48 euros/bovin, justifiée par un appel de cotisation de 0,05 € du fond mutuel des GDS (FMGDS). La cotisation OVS reste la même, soit 1,42 euro/bovin (avec forfait à 20 € par élevage inchangé). Rodolphe Morizot rappelle : « Le GDS 58 reste dans des montants de cotisations OVS bas, quand d'autres de la Région dépassent la barre des 2 euros » et de Rodolphe Morizot de compléter : « l'érosion des adhésions par bovins n'est pas stabilisée et se poursuit, à l'image des sept dernières années ». Ainsi, en 2023-2024, le nombre d'éleveurs adhérents s'élève à 1 519 pour un nombre de bovins de 317 981, contre 1 566 éleveurs en 2022-2023, avec 321 921 bovins. Malgré cela, le GDS 58 prendra en charge, pour le compte de ses adhérents, les coûts des analyses BVD sur les naissances, les analyses brucellose, leucose, avortements… Durant l'assemblée générale, il a été rappelé qu'au 1er janvier 2026, les bovins infectés d’IBR ne pourront plus être introduits en ateliers dérogataires (cartes jaunes). Ainsi, ils ne pourront être destinés qu’à l’abattoir. Rodolphe Morizot souligne : « En 2024, nous avons 97,6 % des cheptels négatifs dans la Nièvre, nous touchons donc le but du doigt. Mais il reste encore des élevages à accompagner ».
Pilier de l'avenir
Après tout cela, les 70 ans du GDS 58 furent célébrés par une rétrospective retraçant son histoire. Bertrand Léger insiste à cette occasion : « il faut se souvenir du passé pour préparer l'avenir. Quand on analyse le parcours du GDS 58, force est de constater que chaque crise sanitaire a trouvé une réponse dans le travail collectif, et le regroupement des éleveurs. La question en suspens pour notre futur étant l'implication des collectivités territoriales dans nos structures sanitaires. En effet, si leur engagement semblait fort, nous avons le sentiment qu'il y a un retrait… Faut-il encore rappeler que le sanitaire est une des clés de la réussite de nos élevages ? Au moment où les foyers de FCO sérotype 12 se multiplient aux Pays Bas, la question des maladies vectorielles sera prioritaire pour l'avenir, dépassant largement la volonté et les compétences du GDS 58… ». À l'issue de la projection de la rétrospective historique, une table ronde était proposée pour aborder l'avenir de l’organisation du sanitaire. Ainsi furent conviés à la tribune pour discuter du sujet : Pascal Martens, président du GDS BFC, Bertrand Léger, président du GDS 58, Didier Ramet, président de la Chambre d'agriculture de la Nièvre, Emmanuel Bernard, président de la section bovine d'Interbev, président de la FDSEA de la Nièvre, vice-président de la FNB, Vincent Pommery, président de la section Éleveurs Nivernais de la Sicarev Coop, Benoît Blandin, président du marché au cadran de Moulins-Engilbert. L'assemblée générale du GDS se clôtura sur un dîner partagé entre tous.