CPIE Yonne et Nièvre
Le projet « AgriClimEau » est lancé

Christopher Levé
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Afin de favoriser l'adaptation des fermes au changement climatique et à des pratiques résilientes concernant la gestion quantitative de l'eau, le CPIE Yonne et Nièvre lance le projet « AgriClimEau ». Une première journée d'échange de pratiques entre agriculteurs a d'ailleurs eu lieu le 2 décembre, à Bussy-en-Othe.

CPIE
Cette année, les agriculteurs ont été confronté à un excès d'eau, contrastant avec une année 2023 sèche (photo : Potager d'ici).

Le lundi 2 décembre, une rencontre de lancement du projet « AgriClimEau », porté par le CPIE Yonne et Nièvre, a eu lieu à Bligny-en-Othe (à la SEP de Bord). « Ce rendez-vous était à destination des agriculteurs et organismes agricoles pour un projet sur la gestion quantitative de l'eau, à la fois quand il y en a de trop et quand il n'y en a pas assez, d'où le nom de la journée qui était « Trop d'eau, pas assez d'eau » », débute Lucie Liège, chargée du programme Eau-Alimentation-Territoires du CPIE Yonne et Nièvre. « Lors de cette rencontre, les agriculteurs ont pu parler de la place de l'eau dans leur métier afin de connaître les impacts, leurs besoins, les potentielles solutions qu'ils avaient déjà mises en place… pour que le projet soit vraiment en lien avec le terrain et puisse répondre à des priorités ».
Le projet « AgriClimEau », qui durera jusqu'en 2027, a notamment pour objectif « de mettre en place un réseau d'échange de pratiques entre agriculteurs, de construire des outils d'aide à la décision et de favoriser un dialogue entre différents acteurs autour de cette question de la quantité d'eau », continue Lucie Liège. « À travers cela, l'idée est de favoriser l'adaptation des fermes au changement climatique et à des pratiques résilientes concernant la gestion quantitative de l'eau ».

Des enquêtes individuelles à réaliser

Pour mener à bien ce projet, dont le travail se fera sur tout le département icaunais ainsi que sur le nord de la Nièvre, des partenariats ont été sollicités avec BioBourgogne et les Chambres d'agriculture de l'Yonne et de la Nièvre. « Ensuite, dans le pilotage du projet, on associera aussi bien des acteurs de l'eau que des agriculteurs, d'autres OPA et nos financeurs », poursuit Lucie Liège.
Pour la prochaine étape du projet, des étudiants de l'école d'agronomie de Dijon doivent venir faire des enquêtes individuelles dans des fermes pour faire un recensement de besoins et de solutions adaptés aux agriculteurs. « Une gouvernance sera mise en place, ainsi que des journées d'échange de pratiques. Des outils d'aide à la décision seront construits et l'aspect valorisation des pratiques résilientes, que ce soit en termes de communication et en termes de recherche sur le volet valorisation/économie, seront mis en avant. Il y a aussi l'idée d'organiser des journées portes ouvertes de fermes, ouvertes au grand public, pour que les agriculteurs qui accueillent ces journées puissent parler du rapport qu'ils ont avec l'eau ». Une prochaine réunion aura d'ailleurs lieu fin janvier.
Le CPIE Yonne et Nièvre sont toujours à la recherche d'agriculteurs intéressés par le projet, ouverts à recevoir la visite d'étudiants en agronomie pour la réalisation des enquêtes. Si vous êtes intéressés, contactez Lucie Liège à l.liege@cpie-yonnenievre.org.