Axéréal
L'année de l'adaptation

Chloé Monget
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Si 2024 fut compliquée dans la gestion du travail pour les exploitants, elle fut également synonyme d'adaptation pour les outils professionnels, à l'image de ceux d'Axéréal. 

L'année de l'adaptation
Le site de Pouilly-sur-Loire, avec la longue file d'attente pour décharger les récoltes, le 23 octobre. Crédit photo : David Forest.

Les conditions climatiques singulières de 2024 ont eu des conséquences sur l'organisation des exploitants mais pas uniquement. En effet, à cause de fenêtres de travail parfois très courtes pour les céréaliers et des productions souvent humides, les outils d'Axéréal ont aussi dû s'adapter ; explications avec David Forest, responsable des sites de Pouilly, Tracy, Guérigny, Suilly-la-Tour, stipule : « Nous avons fait face à différents éléments cette année, d'une part des récoltes pour le tournesol tardive et d'autre part des taux d'humidité très élevés ». Il poursuit : « Normalement pour le tournesol, le taux d'humidité est d'environ 11 %. Mais, cette année, nous étions à environ 15 %. La norme pour l'expédition étant fixée à 9 %, ces taux supérieurs ont donc impliqué des temps de séchages plus longs avec plus de matière ». Sur ce dernier point, il développe : « si à l'accoutumée nous séchons environ 50 % des tournesols, pour 2024, c'est l'intégralité de la production qui nous est parvenue qui est passée au séchoir ». Rémy Benhaim, responsable du site de Tracy, complète : « Toute la production est passée dans les séchoirs et nous avons été ensevelis en peu de temps. De ce fait, nous avons dû faire appel à l'aide du site de report de Pouilly afin d'en traiter une partie puisque nos capacités ne sont pas aussi importantes. Bien évidemment, nous avons rendu la pareille en stockant leur surplus une fois séché ». Ceci étant dit, David Forest rappelle que le site de report de Pouilly n'est pas destiné à l'origine à sécher du tournesol mais afin « d'encaisser ce traitement, une cohésion d'équipe s'est mise en place très rapidement, et donc Pouilly, comme tous les autres sites s'est ajusté ». En plus de tout cela, le séchage des tournesols s'est effectué en même temps que celui des maïs, compliquant encore un peu plus l'organisation. Malgré tout, Rémy Benhaim explique sereinement que « tout s'est bien passé car nous avions l'expérience de 2021 ».

Exception et fluidité

David Forest pointe que : « En 30 ans de carrière, c'est la deuxième année, avec 2021, qui est très singulière. Mais, comme ce n'était pas la première fois que ce fut complexe, nous n'avons pas été pris au dépourvu et avons réagi vite pour nous organiser au mieux. Je tiens d'ailleurs à remercier toutes les équipes qui ont été très engagées et sans qui le bon déroulé des arrivages et des exports n'auraient pas été possibles. Il y a eu une véritable symbiose entre tous ». En parallèle de l'organisation nécessaire au niveau des silos de proximité et de reports, Rémy Benhaim rappelle aussi le rôle indispensable d'un autre maillon de la chaîne : « la fluidité de la logistique a été importante. Les transporteurs ne voyageant jamais vides, cela a demandé, là aussi, une grande adaptation chaque jour ». Il conclut : « Chacun y a mis du sien pour que tout se déroule pour le mieux. Alors oui, ce fut intense, mais les rouages étant bien rodé avec des équipes engagées, nous n'avons pas eu de problème majeur ». Une chose est donc sûre, 2024 restera dans les mémoires…