Ferme Côte-d'Or
Un petit tour dans les allées

AG
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La ferme Côte-d'Or s'est tenue en fin de semaine dernière à Dijon. Nous y avons rencontré plusieurs personnes.

 

Un petit tour dans les allées
Inauguration de la Ferme Côte d'Or, avec notamment François Sauvadet et Vincent Lavier, respectivement président du Conseil départemental et président de la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or.
Oh, le beau bison !
Guillaume de Gevigney, éleveur de Salers à Montagny-lès-Beaune.

Oh, le beau bison !

Guillaume de Gevigney, éleveur de Salers à Montagny-lès-Beaune, présentait sa race bovine comme il l'en a l'habitude chaque année, avec plusieurs de ses collègues. Peu de temps avant cette rencontre, une visiteuse venait de lui demander si son animal était un bison ! « Sa couleur n'est pas très courante, c'est vrai, alors pourquoi pas ! Non, c'est bien un Salers, celui de Lionel Lachot, Ulque, qui devait se rendre début octobre à Cournon pour participer à notre concours national. Mais pas de chance, le veau a été contrôlé positif à la FCO. La Ferme Côte-d'Or est donc un lot de consolation pour lui ». Guillaume de Gevigney, président de l'association Salers de Bourgogne, aime faire la promotion de la race à chaque occasion : « il est vrai qu'ici, il n'y aura aucune retombée professionnelle, nous le savons d'avance. Mais il est tout de même intéressant de montrer la Salers au grand public, en rappelant ses atouts. Si je suis là aujourd'hui, et si j'ai pu me rendre au Sommet de l'élevage alors que je suis en plein vêlage, ce n'est pas un hasard : la Salers vêle toute seule et nous n'avons quasiment pas à intervenir, c'est un énorme avantage quand nous sommes éleveurs ! ».

Une chance sur deux
Abel Bizouard et Dominique Bizot.

Une chance sur deux

En nous rendant vers les Traits Auxois, nous avions une chance sur deux, si ce n'est plus, de croiser Abel Bizouard (Sussey) et Dominique Bizot (Braux), grands fidèles de la Ferme Côte-d'Or. Les deux compères assuraient une nouvelle fois la promotion de leurs chevaux favoris. L'occasion de parler du prochain concours qui aura lieu lors du Sia 2025. Une chance sur deux : c'est aussi le pourcentage de chances de voir la championne de Semur (Kalia d'Huilly appartenant à Éric Seuve) terminer sur la plus haute marche du podium parisien : « C'est souvent le cas, effectivement. Une fois sur deux, voire deux fois sur trois, la championne du National réédite sa performance à Paris. Rien n'est certain pour autant : il peut se passer bien des choses en six mois. Les chevaux n'évoluent pas tous de la même manière. La championne de Semur était forcément dans un beau jour quand elle a gagné, elle peut l'être un peu moins au salon, d'autant que ses concurrentes ont également un très haut niveau. Cela dépend aussi comment l'animal sera soigné, préparé et présenté, tout cela fait le charme de cette compétition ».

Agriloving, « the come back »
Marjolaine Perraudin et Amélie Castellano.

Agriloving, « the come back »

La communauté des « amoureux de l'agriculture » avait son propre stand à la Ferme Côte-d'Or. L’animation était assurée par plusieurs exploitants et animatrices JA, dont Marjolaine Perraudin et Amélie Castellano : « Notre présence marque le renouveau d'Agriloving ! Notre association était un peu en sommeil depuis le covid, un second souffle est désormais insufflé avec l’arrivée de nouveaux ambassadeurs ». Le public a pu assister, entre autres, à la naissance de nombreuses petites cailles durant les quatre jours de la manifestation. Les internautes peuvent retrouver l'actualité d'Agriloving sur les réseaux sociaux et notamment sur Facebook, avec une nouvelle vidéo dans laquelle figurent Emmanuel Sommant et Antoine Carré.

Une pause à côté
Sylvain Aubry.

Une pause à côté

Sylvain Aubry a répondu présent durant l'intégralité de la Ferme. Nous avons croisé l'éleveur retraité de Jours-lès-Baigneux à la sortie du chapiteau : « Et oui, je m'accorde une petite pause, je rejoins mon épouse à la Foire, il est l'heure d'aller manger ! ». Au fait, c'est bien, la foire ? « C'est la première fois que j'y vais lors de cette édition, je ne peux pas vous répondre. L'an passé, c'était plutôt moyen car, lors d'une soirée, l'ambiance était assez tendue, il y avait des gens agressifs et la gendarmerie était même venue… Bon, il ne faut pas résumer la foire à cette anecdote, ce sera sans doute mieux cette fois ». Sylvain Aubry s'apprêtait à aller manger de la viande Aubrac : « j'aime bien manger des produits français. Pour les choses un peu plus exotiques, je préfère aller directement sur place ». Après un voyage en Norvège en mai — le premier après une carrière très prenante — Sylvain Aubry réfléchit à une nouvelle destination pour l'an prochain : son choix pourrait se porter sur le Canada, les États-Unis ou bien un autre pays nordique.

Du bruit, mais c'était bien
Laurence Berteau et Christine Dautin.

Du bruit, mais c'était bien

La FDSEA a accueilli de nombreuses classes durant les deux premières journées, avec notamment Laurence Berteau et Christine Dautin aux manettes : « Certains enfants n'ont que trois ans, il faut beaucoup d'énergie pour capter leur attention, sachant qu'il y a beaucoup de bruit quand plusieurs groupes sont là en même temps. Oui, nous avons joué les maîtresses durant deux jours non-stop ! Peu de monde ici connaît l'agriculture et sa diversité de métiers, c'est une évidence, nous le voyons bien en échangeant avec leurs encadrants et même d'autres adultes. Ces rendez-vous sont sympas, utiles pour communiquer et parfois marrants. Plusieurs jeunes nous ont dit qu'ils avaient des chats, que leur papa avait un jardin. L'un d'eux nous a même dit qu'il avait un élevage de fourmis ! ».

Alors ces légumes ?
Anne-Laure Galimard, conseillère en productions légumières à la Chambre d'agriculture.

Alors ces légumes ?

Anne-Laure Galimard, conseillère en productions légumières à la Chambre d'agriculture, ne manque aucune édition de la Ferme Côte-d'Or. Nous lui avons posé deux questions à cette occasion : quels sont les trois légumes qui ont le mieux marché cette année et à l'inverse, quelles sont les trois plus grandes déceptions ? Voici sa réponse : « Alors, en première place, je dirais les pommes de terre, la récolte a été très bonne. En deuxième position, je pense aux carottes et ensuite aux salades. Tout en bas de la liste, il y a les oignons, qui n'ont pas donné grand-chose à cause du mildiou, notamment. En avant-dernière position, je réponds les tomates, elles ont manqué de soleil et sont arrivées très tard. Dans mon tiercé perdant, j'ajouterais les fraises, une des autres déceptions de 2024 ».

Quoi de neuf, Franck ?
Franck Gambino.

Quoi de neuf, Franck ?

Franck Gambino, ancien éleveur de 200 brebis Berrichon-du-Cher à la Ferme de Saint-Cassien à Massingy-lès-Vitteaux, présentait les différentes races ovines. En retraite depuis 12 ans, ce Côte-d'orien originaire de la Sicile nous raconte son nouveau quotidien : « J'habite désormais Sombernon. J'ai gardé un pied-à-terre en Sicile, près de la Vallée des Temples, où je me rends deux, trois voire quatre fois par an. J'avais vendu mes animaux et mes bâtiments à un éleveur de l'Yonne. Celui-ci poursuit l'activité de sélection, cela me fait très plaisir. Je garde un contact avec l'élevage en jouant un rôle d'intermédiaire pour l'export d'ovins, entre des éleveurs français et italiens via Feder. Je donne aussi quelques coups de main à gauche et à droite ainsi que quelques conseils quand l'occasion se présente ».