Section bovine FDSEA 89
FCO, engraissement et temps de travail au programme

Angèle Aristide
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Le 6 septembre, à Auxerre, a eu lieu l’assemblée générale de la Section bovine de la FDSEA de l’Yonne. Une quinzaine d’éleveurs du département étaient présents pour aborder, ensemble, plusieurs sujets qui se trouvent être au cœur de leur quotidien.

FCO, engraissement et temps de travail au programme
Assez logiquement, la FCO aura occupé une bonne part de l'ordre du jour.

Le dossier sanitaire fut riche en échanges. La propagation de la Fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO BVT-3) continue en France et dans vingt départements dont l’Aube, le Doubs, la Nièvre, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, la Seine-et-Marne et l’Yonne. Il a été rappelé durant la réunion que la fourniture du vaccin est gratuite en Bourgogne-Franche-Comté (BFC). Cela reste la meilleure option pour les éleveurs afin de se prémunir des pertes économiques liées à la maladie. Dans l’Yonne, au 6 septembre, un seul foyer était confirmé au sud d’Auxerre, cependant 41 cas de suspicion étaient toujours en cours d’analyse. Pour faire face à cette épidémie 47 643 doses de vaccins ont été commandées par les éleveurs icaunais, par le biais de leur vétérinaire sanitaire. Pour autant, l’acte de vaccination pose un certain nombre de questions, car ce type d’intervention peut entraîner des conséquences sur les animaux en période de gestation.

Aide à l’engraissement

La région BFC a ouvert une aide à l’engraissement concernant la création et le maintien d’ateliers en filière bovine. L'aide est annuelle et peut être attribuée dans la limite maximum de 3 années consécutives. La subvention est attribuée sous la forme d’un forfait pouvant aller jusqu’à 4 000 euros. L’attribution de l’aide peut être bonifiée de 100 % jusqu’à 4 000 euros pour les jeunes agriculteurs (bénéficiaires de la DJA). L’aide est conditionnée à une contractualisation (contrat de production qui détaille les modalités d’engraissement, respectant les recommandations Égalim) et engage l’éleveur dans un suivi technique avec un organisme certifié par la région.

Optimisation du temps de travail

Pierre-Jean Deschamps, responsable commercial chez Aptimiz (voir encadré), est intervenu en deuxième partie de matinée afin de présenter la solution proposée par la start-up française. Le sujet de l’optimisation du temps et de l’allégement de la charge de travail chez les éleveurs bovins se trouve au cœur des réflexions de la profession, qui s’interroge sur la transmission de ses exploitations et sur l’attractivité de son métier auprès des nouvelles générations. Aujourd’hui, le métier d’éleveur doit faire face à des remises en question majeures liées aux contraintes qu’il engendre dans la vie des personnes qui l’ont choisi. Les horaires, la charge de travail, le manque de temps libre et de reconnaissance ainsi que le poids des normes qui ne cesse d’augmenter sont autant de raisons qui n’incitent pas les jeunes à s’installer. Pour gagner en rentabilité et en confort de vie, certains éleveurs de la Section bovine de la FDSEA de l’Yonne se disent prêts à se lancer dans l’optimisation de leur temps de travail.

Zoom sur Aptimiz

Aptimiz est une start-up fondée en 2018 par trois fils d'éleveurs pour améliorer le quotidien et le revenu des exploitants agricoles par la mesure et l’optimisation du temps de travail car aujourd’hui, un agriculteur sur deux considère la maîtrise du temps de travail comme la priorité n° 1 de leur exploitation. La solution que l'entreprise développe prend la forme d'une application mobile qui permet de déterminer automatiquement chacune des activités des agriculteurs et le temps qu’ils y consacrent. Les agriculteurs peuvent ensuite consulter et analyser leurs données en temps réel sur une interface web. Cette analyse permet d’avoir des indications sur le temps de travail par atelier, par personne et par machine ; les indicateurs techniques et allouer stratégiquement sa charge de travail grâce aux données de références proposées. Par exemple, il est possible de calculer la rentabilité horaire d’un atelier et ainsi adapter ses prises de décisions sur l’exploitation. La gestion du poste « travail » est également un enjeu majeur pour le renouvellement des générations. Qu’il s’agisse du temps passé, de la pénibilité, de l’efficacité ou des relations humaines, les nouvelles générations sont plus sensibles aux conditions et à l’environnement de travail.