Épandage
De plus en plus de technologies embarquées

Alexandre Coronel
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Samson, spécialiste des matériels d’épandage, prône l’utilisation agronomique des effluents d’élevage. Ses représentants ont présenté une série de nouveautés matérielles à l’occasion d’une journée technique organisée en Haute-Saône, à Port-sur-Saône. Elles portaient notamment sur le domaine de la précision d’épandage.

De plus en plus de technologies embarquées
La mesure en temps réel des valeurs fertilisantes des produits à épandre, fumiers ou composts, est en bonne voie de développement.

Le groupe Samson possède deux marques de matériels : Pichon et Samson. Chacune cultive ses particularités, mais elles s’inscrivent dans la même logique d’agriculture de précision. Aussi, lors de la journée dédiée aux épandages organisée à Port-sur-Saône par les jeunes de Vesoul Agrocampus dans le cadre de leur Projet initiative et communication (Pic), les représentants du constructeur ont mis en avant les moyens de réduire les émissions d’ammoniac et d’accroître la précision d’épandage. Ils ont également présenté une application qui chiffre la valeur en euros des effluents épandus. Depuis l’envol des prix de l’énergie et des engrais azotés de synthèse - dont la fabrication est très énergivore - l’argumentaire des conseillers agricoles ne manque pas d’aborder le volet économique de l’épandage des effluents d’élevage. « Ce n’est plus un déchet dont on essaie de se débarrasser mais un moyen de production à part entière », résume Laurent Blin, responsable produit épandage solide chez Samson Agro Sasu.

Assurer un débit régulier

Les tonnes à lisier Pichon SV peuvent recevoir un équipement de double vidange appelé Alta. Il évite les désamorçages et autres irrégularités de débit en fin de vidange dans les fortes pentes. Une version automatique avec inclinomètre est sortie en 2023. Par ailleurs, dans cette gamme de tonnes SV, deux nouveaux modèles sont proposés à la vente depuis une date récente : Il s’agit de la SV12R, simple essieu pour 12,2 m3 et de la SV15R, double essieu pour 15,6 m3. Les deux reçoivent de grandes roues encastrées. Par ailleurs, la SV12R s’adapte au poids de l’équipement d’épandage grâce à son essieu déplaçable. La SV15R bénéficie quant à elle d’une prédisposition pour le télégonflage. Du côté des tonnes Samson PG II, signalons l’arrivée d’un pont moteur hydraulique homologué pour la route à 25 km/h. Il dispose d’une puissance de 75 CV en continu et 170 CV en momentané. Le constructeur lance d’autre part un dispositif de coupure de sections adaptable sur toutes marques de matériels. Piloté par la console SlurryMaster 8000, il offre jusqu’à 12 sections, la coupure se faisant au plus près du sol.

Analyse du fumier en direct

L’Opti-Sensor a pour but d’analyser le fumier ou le compost dans la caisse de l’épandeur par une technologie NIR (proche infrarouge). C’est le même principe qui équipe, par exemple, les ensileuses pour déterminer la matière sèche. L’équipement a reçu un Sima Innovation Award d’or. Il s’appuie sur une base de données de 500 analyses en laboratoire réalisées avec Inrae et Photon Lines (projet Epsolys). Cette base a vocation à s’étoffer. L’Opti-Sensor fournit une série d’informations : matière sèche, azote organique et ammoniacal, carbone organique, P et K. Deux machines de présérie tournent en France depuis 2023. « Le capteur est extrêmement coûteux, précise Laurent Blin : pour l’instant il n’est disponible que sous forme de prototype, mais il n’est pas impossible qu’à moyen terme nous soyons en mesure de proposer des modèles de série accessibles aux entreprises de travaux agricoles ou aux Cuma ». À suivre, donc.