Les présidents de la FDSEA et des JA de Côte-d'Or demandent du changement pour 2025.

Lendemain du jour de l'an, 9 heures : nous passons un petit coup de fil à Jacques de Loisy et Antoine Duthu, histoire de faire perdurer la tradition des « vœux des présidents » dans Terres de Bourgogne. La consigne est la même à chaque fois : formuler deux vœux pour l'agriculture. Jacques de Loisy pense aussitôt aux responsables politiques : « Qu'ils prennent les décisions que nous attendons tous depuis début 2024, en lien avec la loi de finances et la loi d'orientation agricole ! Cela redonnerait de l'élan à l’agriculture de production. Nous les avons relancés sur le sujet lors de notre action syndicale deux semaines avant Noël ». Le président de la FDSEA enchaîne avec son deuxième vœu, en lien avec la météo : « souhaitons que l'ensemble du territoire de la Côte-d'Or bénéficie de conditions favorables cette année, cela n'est plus arrivé depuis bien longtemps… Un peu de pluie dans le val de Saône mais pas trop, un peu plus sur les plateaux et à peu près autant dans l'Auxois… De bonnes conditions pour le développement des plantes mais aussi pour les récoltes, ce serait vraiment bien ». Jacques de Loisy s'offre un troisième vœu : « il faut impérativement que la prédation du loup soit considérée et attaquée à bras-le-corps, au plus vite. Je viens de rendre visite à la famille Saunois dans le Châtillonnais (voir par ailleurs), cette situation est insupportable ».
Contacté à son tour pour ses vœux de la nouvelle année, Antoine Duthu, président des Jeunes agriculteurs de Côte-d'Or, débute lui aussi en évoquant le gouvernement : « Nos dirigeants doivent remettre l'agriculture au cœur du débat politique, ce n'est malheureusement pas encore le cas car rien n'avance. C'est plus qu'une impression personnelle : tout le monde pense déjà à 2027 et bien d'autres choses sont à gérer avant l'agriculture, c'est bien dommage. Il nous faut pourtant une ambition agricole digne de ce nom et à long terme, c'est pourquoi nous maintenons la pression syndicale depuis des mois ». L'éleveur de Francheville fait part de son deuxième vœu : « les agriculteurs font beaucoup d'efforts dans bien des domaines, depuis très longtemps et c'est toujours eux qui en payent les conséquences. Là aussi, il faudrait du changement, que tout le monde participe à ces efforts ! Des prix rémunérateurs dans nos métiers feraient le plus grand bien. Nous n'en parlons pas assez mais le prix du matériel devient inabordable pour beaucoup de personnes. Cela devient problématique ».
