Le concours de Semur-en-Auxois se tient les 15 et 16 novembre. Deux faits sont marquants : le hall agricole sera plein à craquer et plusieurs animaux qui ont fait « parler d'eux » ces dernières semaines seront de la partie.
Un grand, un très grand concours se profile à Semur-en-Auxois ! Le comité d’agriculture local annonce l’inscription de 195 bovins à cette édition 2023, avec la participation de 24 élevages en provenance des quatre départements bourguignons et même de la Haute-Saône. « Un bel engouement est observé, nous revenons à des effectifs similaires à nos plus belles éditions, c’est bien », commente Jean-Luc Baudot, président du comité semurois. De nombreux veaux mâles de l’année seront notamment présents. Les raisons ? « Sans doute la conjoncture de la viande et nos ventes réalisées sur notre concours l’an passé », suggère l’éleveur de Pont-et-Massène. Les veaux côte-d’oriens qui se sont illustrés lors des dernières ventes aux enchères répondront présent : « la vente nationale du Marault, celles de Moulins et de Charolles ont été des réussites sans précédent pour les élevages du département. Comme il est de tradition, les reproducteurs sont encore chez leurs propriétaires pour les concours de fin d’année, ils seront tous de sortie chez nous ces 15 et 16 novembre ». Sont concernés par ces ventes d’une moyenne avoisinant voire dépassant 10 000 euros : le Gaec Saint Roch de Recey-sur-Ource, le Gaec Froidurot de Jours-lès-Baigneux, François Lucand de Molphey, le Gaec Baudot Élevage à Pont-et-Massène et l’EARL Virely d’Écutigny.
Direction Écutigny
Vendre un reproducteur à un tel niveau de prix n’arrive pas tous les jours… Charles Virely, le naisseur d’Umbro, revient sur cette transaction réalisé mi-septembre à Magny-Cours : « Je savais que ce veau avait du potentiel. D’ailleurs, il y avait beaucoup d’observateurs le matin de la vente. Cela dit, je n’aurais jamais imaginé que la vente allait aussi bien marcher… ». L’éleveur de 37 ans dédie cette vente à Jean-Louis, son père ainsi qu’à André, son grand-père : « Umbro est le résultat d’un travail génétique de trois générations sur la ferme. Une vente comme celle-là, c’est certain, n’est pas près de se reproduire ». Le bovin né le 9 décembre 2022 a « tapé dans l’œil » des acheteurs avec ses nombreux atouts, notamment son développement squelettique et sa finesse de viande, un peu la « marque de fabrique » de Charles Virely. Son reproducteur sera donc présent au concours semurois la semaine prochaine, en compagnie de quatre autres veaux nés à Écutigny.
Fidèle au poste
L’éleveur de 120 vaches Charolaises se rendra à Semur pour la dix-septième année consécutive : « je participe à toutes les éditions depuis mon installation. Mon père et mon grand-père se rendaient déjà à ce concours mais un peu moins au début des années 2000. Semur est un très beau concours, reconnu par le HBC. Tout jeune, j’y allais en simple visiteur. Croiser des grands noms de l’élevage m’a donné envie d’y participer à mon tour. Ce rendez-vous permet de vendre assez régulièrement des animaux. Le reste de l’année, en plus de Semur, j’aime aussi aller à Autun, Magny-Cours et parfois Moulins ».