Ovins
Une filière diversifiée en Bourgogne-Franche-Comté
Agreste, le service qui produit des études, statistiques et évaluations agricoles, a publié récemment un état des lieux de la filière ovine régionale, en se basant sur le recensement agricole de 2020.
En 2020, on estimait le nombre d’exploitations valorisant des ovins en Bourgogne-Franche-Comté (BFC) à 1100, soit une baisse de 15 % en 10 ans. Le nombre d’ovins a également diminué pour passer de 194 000 têtes en 2010 à 174 000 en 2020. La grande majorité de l’élevage ovin de la région se concentre en Bourgogne, principalement dans la Nièvre, la Saône-et-Loire et la Côte-d’Or. Un peu plus de la moitié des exploitations ayant des ovins les combinent avec un atelier bovin significatif. 32 % des exploitations agricoles ayant au moins 50 ovins viandes sont spécialisées en ovins. La majorité de celles-ci sont des micro ou petites exploitations. Les spécialisées ovins représentent un peu moins de la moitié du cheptel régional. Un quart de ces fermes possèdent un atelier bovins d’en moyenne 56 têtes. La Surface agricole utile (SAU) est de 57 hectares, dont une large majorité se compose de Surface toujours en herbe (STH).
Activité plus féminine
Près de la moitié des agriculteurs dans ces fermes sont non issus du cadre familial bien que l’aide familiale soit plus présente dans les fermes spécialisées ovins que dans les autres, d’autant qu'un tiers des chefs n’a pas de formation agricole. Par rapport aux autres types de fermes, les femmes constituent une part élevée des chefs et coexploitants, puisqu’elles représentent environ un quart de ceux-ci. Par ailleurs, ceux-ci sont, pour plus de 80 % d’entre eux, des Équivalents temps plein (ETP), ce qui est bien plus élevé que pour toutes les exploitations confondues (66 %). La moyenne d’âge des exploitants est supérieure à celle des autres types, elle est ici de 49 ans. Les fermes spécialisées en bovins représentent 41 % des exploitations ayant des ovins et 29 % du cheptel ovin de BFC. Cependant, leur part dans cet élevage recule. En moyenne, dans ces fermes, on retrouve 114 ovins pour 239 bovins. Leur STH globale (ovins + bovins) est 2 à 3 fois plus élevée que celle des autres types d’exploitations. Les exploitants sont, pour environ 80 % d’entre eux, des ETP car peu font appel à de la main-d’œuvre familiale permanente. 13 % des exploitations élevant des ovins dans la région sont en polyculture-élevage dans laquelle l'élevage ovin est une activité économique secondaire. La SAU est la plus grande parmi les exploitations ovines avec, pourtant, une STH plus petite (38 % de la SAU). Les deux tiers ont une taille économique moyenne ou grande.
Moyenne d'âge basse
Plus d'un dixième des exploitations de ce type a recours à un salariat permanent non familial, ce qui est très élevé par rapport aux autres fermes d’exploitation ovine. Néanmoins, les trois quarts des exploitants y travaillent dans un cadre familial. La moyenne d’âge de ceux-ci est une des moins élevées, avec 46 ans d’âge moyen. Finalement, 14 % des exploitations et 11 % du cheptel ovin de BFC n’appartiennent pas aux différents types d’exploitations cités précédemment. Un tiers de ces exploitations combine l’élevage ovin avec un élevage bovin et 30 % de la SAU est une STH, ce qui est assez faible. La moyenne d’âge des chefs et coexploitants figure parmi les plus faibles.