La taille de la vigne a commencé mi-novembre pour une grande partie des domaines viticoles de l'Yonne et durera encore quelques semaines, jusqu'à mi-mars en moyenne. Maxime Savary, viticulteur à Maligny, fait un point sur cette grosse période de l'année pour les vignerons.
C’est dans l’une de ces parcelles, à Villy, que nous retrouvons Maxime Savary, viticulteur à Maligny. Comme tous les viticulteurs, ce dernier est actuellement en pleine période de taille. « On a commencé le 13 novembre. On a fait une petite pause à Noël, mais depuis, on n’a pas arrêté. Il nous reste à peine un mois de taille. Pour certains, cette activité s’étend jusqu’à fin mars », commente-t-il.
Comme beaucoup de ces confrères viticulteurs, Maxime Savary choisi de faire deux passages dans les vignes, au moment de la taille. « On fait d’abord une pré-taille. Puis, à partir du 15 mars, en fonction de la météo, on commence à faire le deuxième passage pour avoir une taille définitive. Cela permet de protéger un peu mieux la vigne contre les gelées. En faisant cela, on retarde le débourrement ce qui permet de limiter les dégâts en cas de gel. C’est la deuxième année que l’on fait cela. Cela permet à la vigne d’être moins avancé et qu’il y ait moins de bourgeons qui risquent de geler », explique-t-il.
Guyot simple et guyot double
Quant à la technique utilisée ? Il n’y en a pas qu’une, mais deux. « On fait la taille en guyot simple et en guyot double. La première est historique en Côte-d’Or, l’autre historique à Chablis. La taille en guyot simple permet d’avoir un rendement un peu plus limité par pied. Mais c’est surtout une question de préférence et de facilité de travail. Nous, on a les deux mais on passe tout en guyot simple petit à petit », détaille Maxime Savary.
Ce domaine familial est en certification Terra Vitis depuis 2019 et en HVE depuis 2020. Ils travaillent de manière raisonnée depuis 1990. Chaque année, le domaine produit du Petit Chablis, du Chablis, du Chablis premier cru Fourchaume et de l’Épineuil.
Enfin, pour le bois taillé, le domaine Savary utilise deux techniques : le brûlage, avec une chaufferette et le broyage. « Cette année, on a fait environ 3 ha de broyage et les 17 autres ha en brûlage. Petit à petit, depuis trois ans, on bascule sur le broyage. Cela permet de nourrir le sol, de lui apporter de la matière organique. La tendance va de plus en plus au broyage dans le milieu viticole, dans le département », conclut Maxime Savary.