Salon de l'agriculture
Les deux font la paire

AG
-

Les Côte-d'oriens Laurette Millot et Mickaël Clerget étaient aux avant-postes dans le concours Simmental, le 27 février à Paris.

Les deux font la paire
Laurette Millot, juge, et Mickaël Clerget, son « ringman ».

Il n’y avait pas que des animaux, des produits, des éleveurs et des spectateurs qui venaient de la Côte-d’Or, au salon de l’agriculture. Il y avait aussi une juge, en la personne de Laurette Millot, qui était accompagnée de Mickaël Clerget, lors du concours Simmental. Le duo du 21 a parfaitement rempli sa mission sur le grand ring du parc des expositions. Si Mickaël Clerget est un coutumier du fait, essentiellement en race Brune, il s’agissait d’une première pour Laurette Millot. « Je n’étais que son ring-man, tout le mérite revient bien sûr à Laurette, c’est elle qui a réalisé les différents classements. Elle a assuré comme un chef ! C’est un exercice difficile, il y avait de la pression, mais Laurette l’a parfaitement gérée », confie l’habitant de Courcelles-Frémoy. La fille d’éleveur à Argilly a exercé durant deux heures, micro en main, devant un public venu nombreux. Il s’agissait en réalité du deuxième jugement de sa carrière, après un concours départemental à Saint-Amans-des-Cots, dans l’Aveyron, en 2023.

Une fidélité récompensée

Simmental France le rappelait récemment sur sa page Facebook : l’histoire de cette jeune femme est très belle, elle qui était venue pour la première fois au salon en 2004 avec sa famille, à l’âge de trois ans. Vingt années plus tard, Laurette Millot était donc de retour à la Porte de Versailles pour juger les 19 vaches de cette édition 2024 ! Depuis 2014, la Côte-d’orienne n’a manqué aucune édition du Sia. Sa vache préférée Daphnée lui a même permis de monter sur la plus haute marche du podium en 2018 et 2019. Laurette Millot est aujourd’hui conseillère en élevage laitier à Alysé. Elle a le suivi d’une trentaine d’exploitations et à sa plus grande joie, plus d’un tiers de ses élevages ont des Simmental ! Titulaire d’un BTS Productions animales et d’une licence PA, Laurette Millot est passionnée par l’élevage laitier, passion ayant pour origine l’exploitation familiale de son père, l’EARL du Meix de Chêne, qui compte 45 vaches à 8 000 kg de lait, avec 42,4 de TB et 35,2 de TP. La Côte-d’orienne est très investie dans le monde agricole avec l’animation des syndicats de races laitières de son département et la présidence de l’équipe JA de son canton.

Bravo Geoffrey !
Geoffrey Froidurot, éleveur à Jours-lès-Baigneux, a enfilé le costume de juge pour du concours charolais.

Bravo Geoffrey !

Un autre Côte-d’orien était juge lors de ce salon. Geoffrey Froidurot, éleveur à Jours-lès-Baigneux, a enfilé le costume lors du concours charolais qui s’est tenu le deuxième jour du Sia, le 25 février. Ce jeune homme de 28 ans a relevé ce grand défi après une sollicitation de la part du bureau national de l’Ajec à la mi-janvier. Geoffrey Froidurot a d’autant plus accepté qu’il n’avait pas prévu de présenter de reproducteurs lors de cette édition. Le sélectionneur n’en était pas à son premier coup d’essai après avoir déjà jugé six autres concours dans le passé, notamment à Charolles, Moulins, Montluçon et Roanne. Mais Paris, c’était forcément « autre chose » : « La dimension de l’évènement n’est pas la même avec tous ces gradins remplis et toutes ces caméras… C’était forcément particulier ! Le jugement en lui-même ne me faisait pas peur, mais expliquer ses choix au micro devant un public nombreux, dans un tel environnement, c’était un sacré challenge ! Tout s’est bien passé, j’ai pris beaucoup de plaisir à juger au salon ». Geoffrey Froidurot était accompagné d’un juge venant du Rhône : « il y a toujours deux personnes qui officient, dont un représentant l’Ajec. Le concours est divisé en deux catégories : les mâles et les femelles. Avec mon binôme, un tirage au sort nous a orientés vers les femelles, chose que j’espérais au début du concours. Ce week-end a été très enrichissant ! ».