FCO
Un peu trop dans l'urgence

AG
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Hubert Coucheney, éleveur à Plannay et administrateur à la FNO, regrette « quelque peu » la précipitation des vaccinations.

Un peu trop dans l'urgence
Le Côte-d'orien est administrateur à la FNO et coprésident d'Inn'Ovin BFC.

Une troisième FCO arrive chez nous : la « 3 », après la 8 et la 4 il y a quelques années. Hubert Coucheney, éleveur dans le Châtillonnais, s'apprêtait à vacciner ses 250 brebis, 50 agnelles et 10 béliers Ile-de-France la semaine dernière lors de notre rencontre : « Eh oui, il faut passer par là afin d'éviter un très gros taux de mortalité dans nos troupes... Les moutons non vaccinés qui contracteront le virus auront de grandes chances d'y rester, malheureusement. Des pourcentages de mortalité jusqu'à 30% ont été recensés dans des élevages aux Pays-Bas, là où arrive le virus ». Le Côte-d'orien, qui a suivi plusieurs sessions « Éleveur infirmier » via le syndicat d'élevage ovin, est en capacité de vacciner lui-même ses animaux : « c'est beaucoup plus simple et économique. Je vais tout de même caler ces interventions en même temps que les échographies programmées sur mes agnelles, ce sera un autre gain de temps ». Le temps, justement, était « compté » en ces derniers jours du mois d'août : « comme un peu tout le monde, nous avons pris beaucoup de retard dans nos travaux à la ferme, à cause de la météo des dernières semaines. Il y a du foin à terminer, du colza et des Cipan à semer... Et donc, des ovins à vacciner ». Administrateur à la FNO, Hubert Coucheney ne peut pas s'empêcher de partager avec nous un certain regret « personnel » : « l'arrivée de la FCO-3 était programmée depuis un petit moment déjà. J'aurais souhaité que les vaccinations ne se fassent pas dans l'urgence comme actuellement... Si cela ne s'est pas fait en amont, c'est un peu la faute de personne et de tout le monde à la fois. Tant que nous ne sommes pas devant le fait accompli... Personnellement, j'aurais voulu que cela bouge avant, mais c'est comme ça ». Hubert Coucheney a appris vendredi dernier que l'ensemble de la Côte-d'Or se trouvait désormais en zone régulée, un foyer ayant été recensé en Saône-et-Loire : « ce dossier va très vite, et à ma connaissance, il y a même une suspicion en Côte-d'Or. Il s'agirait bien d'une FCO mais nous ne connaissons pas encore le sérotype, au moment où je vous parle ».

 

Équarrissage

Un ouf de soulagement ?

Hubert Coucheney relève une autre problématique sanitaire du moment, en lien avec l’équarrissage. Les délais Atemax ont été revus à la hausse ces dernières semaines à cause d'incidents techniques sur plusieurs sites : « des élevages côte-d'oriens ont été concernés et ont dû conserver des animaux morts beaucoup plus longtemps que d'ordinaire... Bon, visiblement, tout est en train de se remettre dans l'ordre, fort heureusement ».