Pratiques professionnelles
Go Meat : mélanger expérience et imagination pour faciliter la vie des éleveurs
Lancé en 2020, le projet Go Meat vise à faire émerger des innovations adaptées aux enjeux des exploitations bovins-viande du bassin charolais. Le pôle régional Agronov mobilise des acteurs très différents autour de ces enjeux.

D’un côté, un secteur de l’élevage allaitant qui se questionne sur son avenir. De l’autre, un développement de nouvelles technologies potentiellement porteur de solutions. Entre les deux, une structure dont l’expérimentation est la raison d’être : la ferme de Jalogny en Saône-et-Loire, près de Cluny, au cœur du pays charolais. De ce triangle, est né le projet Go Meat (Groupe opérationnel-Monitoring en élevage allaitant herbager) lancé en 2020, cofinancé par l’Union européenne et le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, et qui fédère de nombreux partenaires institutionnels et privés(*). Go Meat s’inscrit également dans le cadre d’un Partenariat européen d’innovation (PEI) pour lequel un dossier avait été déposé fin 2019. L’objectif est d’identifier, de proposer et d’accompagner des innovations technologiques adaptées aux besoins et aux enjeux des éleveurs bovins-viande du bassin charolais en Bourgogne Franche-Comté (BFC). Le travail s’organise autour de trois axes :
- le suivi du jeune veau allaitant
- la surveillance et la gestion du pâturage
- l’allègement de la charge de travail, l’amélioration du confort de travail et la réduction des troubles musculosquelettiques (TMS)
Faire remonter les besoins
Pour avancer sur ces différentes pistes, le pôle Agronov d’innovations agroécologiques, basé près de Dijon, assume un rôle d’animateur. Ces derniers mois, des sessions regroupant des éleveurs et des conseillers en élevage ont été organisées pour faire remonter les besoins. Un travail en commun qui doit permettre à Go Meat de faire émerger de véritables solutions. L’intérêt de la participation d’Agronov réside également dans le fait que la structure fédère de nombreuses entreprises très actives dans le domaine de l’innovation agricole. À ce titre, certaines développent déjà des pistes intéressantes, que ce soit sur la question du financement de son élevage, sur le bien-être des exploitants comme de leurs animaux, ou encore sur l’amélioration du suivi et du traçage des veaux. Un champ d’investigations très large qui associe également le secteur universitaire comme vous pourrez le lire dans l’encadré ci-dessous consacré à une intervention menée avec l’Université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM). « Nous avons aussi travaillé avec l’Institut de l’élevage (Idele), précise Liselore Martin, directrice d’Agronov, notamment sur la présentation de l’application Déclic Travail permettant à l’éleveur d’évaluer sa charge de travail ».
Situations de travail concrètes
Concernant l’axe dédié à la surveillance et à la gestion du pâturage, l’application HappyGrass, également due à l’Idele et qui vise à faciliter la gestion de la prairie afin d’optimiser sa productivité et sa valorisation, fait partie des outils mobilisables dans le cadre de Go Meat. « Avec ce projet, poursuit Liselore Martin, le but n’est pas de tout réinventer, mais aussi de recenser ce qui existe déjà mais qui est parfois mal connu ». Le grand intérêt de ce projet, c’est qu’il aborde la question de l’élevage de la manière la plus large possible, et par le biais de situations de travail très concrètes : par exemple, on sait qu’en pâturage dynamique, l’enroulage et le déroulage des clôtures représentent un gros travail. De ce constat émerge l’idée que la solution d’une clôture virtuelle peut être intéressante. Certaines ont déjà été testées, mais la réflexion au sein de Go Meat porte aussi sur la possibilité d’imaginer des systèmes d’enroulage-déroulage plus simples. La même logique est à l’œuvre pour faire du bâchage ou du débâchage des fourrages une tâche moins lourde. Go Meat apparaît donc comme un projet qui favorise l’imagination en termes de solutions et comme toujours dans ces cas-là, avoir une réflexion collective au sein de laquelle se retrouvent des éleveurs, des techniciens et des entrepreneurs est toujours une bonne chose !
(*) Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, Institut de l’élevage (Idele), Pôle d’innovation en agroécologie Agronov, Okteo, Université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM), Alsoni Conseil élevage, les coopératives Feder, Sicarev, le Herd-book charolais, Elvéa France.
- le suivi du jeune veau allaitant
- la surveillance et la gestion du pâturage
- l’allègement de la charge de travail, l’amélioration du confort de travail et la réduction des troubles musculosquelettiques (TMS)
Faire remonter les besoins
Pour avancer sur ces différentes pistes, le pôle Agronov d’innovations agroécologiques, basé près de Dijon, assume un rôle d’animateur. Ces derniers mois, des sessions regroupant des éleveurs et des conseillers en élevage ont été organisées pour faire remonter les besoins. Un travail en commun qui doit permettre à Go Meat de faire émerger de véritables solutions. L’intérêt de la participation d’Agronov réside également dans le fait que la structure fédère de nombreuses entreprises très actives dans le domaine de l’innovation agricole. À ce titre, certaines développent déjà des pistes intéressantes, que ce soit sur la question du financement de son élevage, sur le bien-être des exploitants comme de leurs animaux, ou encore sur l’amélioration du suivi et du traçage des veaux. Un champ d’investigations très large qui associe également le secteur universitaire comme vous pourrez le lire dans l’encadré ci-dessous consacré à une intervention menée avec l’Université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM). « Nous avons aussi travaillé avec l’Institut de l’élevage (Idele), précise Liselore Martin, directrice d’Agronov, notamment sur la présentation de l’application Déclic Travail permettant à l’éleveur d’évaluer sa charge de travail ».
Situations de travail concrètes
Concernant l’axe dédié à la surveillance et à la gestion du pâturage, l’application HappyGrass, également due à l’Idele et qui vise à faciliter la gestion de la prairie afin d’optimiser sa productivité et sa valorisation, fait partie des outils mobilisables dans le cadre de Go Meat. « Avec ce projet, poursuit Liselore Martin, le but n’est pas de tout réinventer, mais aussi de recenser ce qui existe déjà mais qui est parfois mal connu ». Le grand intérêt de ce projet, c’est qu’il aborde la question de l’élevage de la manière la plus large possible, et par le biais de situations de travail très concrètes : par exemple, on sait qu’en pâturage dynamique, l’enroulage et le déroulage des clôtures représentent un gros travail. De ce constat émerge l’idée que la solution d’une clôture virtuelle peut être intéressante. Certaines ont déjà été testées, mais la réflexion au sein de Go Meat porte aussi sur la possibilité d’imaginer des systèmes d’enroulage-déroulage plus simples. La même logique est à l’œuvre pour faire du bâchage ou du débâchage des fourrages une tâche moins lourde. Go Meat apparaît donc comme un projet qui favorise l’imagination en termes de solutions et comme toujours dans ces cas-là, avoir une réflexion collective au sein de laquelle se retrouvent des éleveurs, des techniciens et des entrepreneurs est toujours une bonne chose !
(*) Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, Institut de l’élevage (Idele), Pôle d’innovation en agroécologie Agronov, Okteo, Université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM), Alsoni Conseil élevage, les coopératives Feder, Sicarev, le Herd-book charolais, Elvéa France.