Portrait
Profession hélicicultrice

AG
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Aline Bonnardot, ancienne responsable formations à la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or, élève aujourd'hui 200 000 escargots à Bonnencontre.

Profession hélicicultrice
Lors de la rencontre, le 26 juin.

La crise du coronavirus a accéléré les envies de reconversion professionnelle de bon nombre de personnes. La Côte-d'orienne Aline Bonnardot est concernée, elle qui travaillait à la Chambre d'agriculture depuis près de 20 ans : « J'ai voulu retrouver mes essentiels, en étant plus présente à la ferme et auprès de mes enfants. Oui, le Covid m'a permis de franchir le cap », confie l'ancienne responsable formations au sein de l'organisme consulaire. Cette épouse d'agriculteur s'est lancée dans un élevage d'escargots, un animal présentant de nombreux avantages à ses yeux : « la très grande majorité des escargots consommés en France sont importés des pays d'Europe de l'Est, il y a sans doute quelque chose à faire au niveau local... Aussi et surtout : je voulais créer une ferme pédagogique avec l’accueil de jeunes scolaires. L'escargot se prête bien à cet exercice, il peut être observé et manipulé sur place, nous pouvons même l'emmener en classe ! ».

Des recettes estivales

Aline Bonnardot vit actuellement sa première année d'exercice : son élevage est composé de 200 000 individus Gros-Gris qui évoluent dans deux parcs d'une superficie totale de 800 m2. La « récolte » a lieu en septembre, les escargots seront vendus plus tard à des particuliers, dans des magasins de producteurs et à plusieurs restaurateurs. Fin 2023, 25 000 escargots ont été transformés par ses soins et écoulés lors de portes ouvertes, marchés de Noël et autres événements festifs. Aline Bonnardot développe de nouvelles recettes, notamment estivales avec des fromentines contenant du fromage de l'Abbaye de Cîteaux ou encore du chorizo : « les escargots sont principalement consommés durant les fêtes de fin d'année. Avec ces recettes sortant de l'ordinaire, l'idée serait de les proposer à différentes saisons, y compris en ce moment !». Parmi ses autres objectifs, l'éleveuse de Bonnencontre souhaiterait disposer de ses propres équipements de transformation à court ou moyen-terme, elle qui loue aujourd'hui le laboratoire de Frédéric Marcouyoux à Vernot, près d'Is-sur-Tille.

Déjà six classes

La partie « pédagogique » du projet d'Aline Bonnardot a pris forme ces dernières semaines avec l’accueil de six classes de maternelle, CP et CM1 : « je souhaite là aussi augmenter l'activité à l'avenir. À la Chambre d'agriculture, j'animais le réseau de l'École en Herbe et j’adorais cela ! C'était presque une évidence pour moi de continuer sur cette lancée. Les enfants et les instituteurs repartent ravis de chaque rendez-vous, c'est un bonheur de travailler dans ces conditions ». La Côte-d'Orienne prend également plaisir à commercialiser ses produits : « c'est un nouveau métier pour moi, et force est de constater que les liens avec la clientèle mais aussi avec les autres producteurs sont aussi sympathiques qu'enrichissants ». Membre du réseau Bienvenue à la Ferme, agréé Savoir-faire 100 % Côte-d'Or et adhérente de la Fédération nationale des Héliciculteurs de France, Aline Bonnardot est très active sur les réseaux sociaux : l'actualité de son élevage est à retrouver sur la page Facebook « La ferme des Bruyères – Bonnencontre ».

Contact : 07 88 41 04 81.

 

2e photo, en zoom sur les mains