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Plan de relance

La filière bois - forêt nivernaise mise en avant

Lancé en décembre 2020, l’appel à projets « investissement productifs de la filière graines et plants » a désormais ses lauréats. Ces derniers sont trois sociétés nivernaises.
Par Chloé Monget
La filière bois - forêt nivernaise mise en avant
Les échanges ont été fructueux entre Grégoire Pierre-Dessaux, Jean-Luc Bongard, Jean-Philippe Bazot, Daniel Barnier et Christelle Rousselet (BBF) (de gauche à droite)
Le 28 avril, Daniel Barnier préfet de la Nièvre, et Grégoire Pierre-Dessaux, sous-préfet de Château-Chinon, ont rencontré l’un des trois lauréats nivernais de l’appel à projet « investissements productifs de la filière graines et plants ». Ainsi c’est sur une parcelle à la sortie de Château-Chinon que Jean-Luc Bongard et Jean-Philippe Bazot (entreprise Bongard-Bazot et Fils ou BBF) ont expliqué ce que ce plan leur permet et va leur permettre de faire, car « il est important de montrer ce que peut apporter ce type d’aides » souligne Jean-Luc Bongard. Outre BBF, deux autres lauréats ont reçu l’accord de subvention : l’entreprise Garnier (Alligny-en-Morvan)(1), ainsi que les Pépinières Primard (Saint Péreuse).

Une demande ciblée
« Cet appel à projet nous permet de faire des investissements plus rapidement que prévu ; un apport de 40 % n’étant pas négligeable » précise Angèle Primard, exploitante des pépinières éponymes. Si cet aide est la bienvenue, elle concerne une demande bien particulière avec deux objectifs : « d’un côté, promouvoir les pratiques sylvicoles qui augmentent la résilience, diminuent les risques et limitent l’impact des crises, puis d’un autre côté préparer et accompagner l’adaptation de l’amont de la filière, en développant une solidarité élargie de filière pour être en mesure de préparer les ressources forestières futures ». De ce fait, Angèle avait ciblé sa requête très précisément, sans rien laisser au hasard. « Notre demande concernait du matériel d’irrigation et des toiles à ombrer afin de lutter contre le changement climatique. Puis du matériel de préparation des sols, une repiqueuse et une arracheuse afin d’augmenter notre production » détaille Angèle. Pour Jean-Philippe Bazot, « Grâce aux fonds engagés, nous avons fait l’acquisition d’un godet spécifique de « griffage sous-solage » pour aérer le sol afin de le préparer pour les futures plantations que nous ferons sur cette parcelle – dont l’achat de plants a, lui aussi, été aidé par le plan de relance ». Il signale aussi qu’une modernisation du matériel est un bienfait pour : « sécuriser les employés et appliquer encore un peu plus un système en accord avec l’écologie, puisqu’on ne va pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis ».

Du plant dans la tête
Ce plan de relance s’inscrit dans une visée particulière pour « aider les entreprises dynamiques du secteur forestier à aller encore plus loin » souligne Daniel Barnier, préfet de la Nièvre avant d’ajouter : « Venir voir l’utilité du plan de relance est indispensable pour cette filière qui est une des clefs de voûtes pour faire prospérer ce territoire ». Ce plan de relance, dont cet appel a projet fait partie, possède aussi un autre volet concernant le reboisement des forêts françaises. Pour rappel, il est indiqué, sur le site du ministère de l’agriculture que « les ambitions de la mesure forestière du plan de relance » fixent « un objectif de renouvellement de 45 000 ha de forêts représentant 50 millions d’arbres ».


(1) L’entreprise Garnier n’a pas répondu à notre demande d’interview.

Avancement des frais

Les lauréats devront avancer les sommes dédiées à leur matériel avant de pouvoir toucher leur aide comme il est stipulé dans le dossier de candidature : « Le bénéficiaire disposera d’un délai maximum de 1 an pour demander le versement de la subvention après la date d’achèvement des travaux qui figurera dans la convention attributive d’aide et la dernière demande de paiement (dernières factures acquittées) doit être transmise aux services instructeurs au plus tard le 31 décembre 2023 ». Si ce financement est donc bienvenu, il requiert tout de même de disposer d’une certaine trésorerie. « Même si les frais engagés sont avancés, l’aide n’est pas négligeable pour moderniser un peu le matériel, car nous sommes toujours à la recherche d’outils de plus en plus vertueux » développe Jean-Luc Bongard (Entreprise Bongard-Bazot et Fils)