Élevage
Bienvenue au club

AG
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Émeline Lachot, passionnée d'élevage Charolais, vient de rejoindre la ferme familiale située à Jailly-les-Moulins.

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L'ancienne apprentie de la MFR de Quetigny s’intéresse à la génétique et souhaite la développer dans son cheptel.

Elle avait envie de revenir sur la ferme depuis longtemps. « Entre l'école et les Charolais, son choix a été vite fait ! », confie Francis Lachot, son père, qui n'a jamais influé l'orientation professionnelle de sa fille. Le Bac pro CGEA en poche depuis cet été, la jeune Émeline, 17 ans et demi, a aussitôt retroussé les manches et mis la main à la pâte sur l'exploitation : « Je passe du statut de saisonnière à celui de salariée, la prochaine étape sera de m'installer et de rejoindre le Gaec en tant qu'associée. Je n'ai pas attendu la fin de mes études pour travailler à la ferme : j'adore ça et je le fais depuis plusieurs années, mon apprentissage en Terminale s'est d'ailleurs déroulé ici, à Jailly ! ».

Un veau à Créancey

Émeline Lachot souhaite développer la partie reproducteurs : « j'aime la génétique et j'ai envie de m'y consacrer plus largement, nous faisons déjà du contrôle de performances ! ». L'éleveuse a eu la joie, mardi 24 septembre, de voir l'un de ses Charolais prendre la direction de Créancey : « Verdict, un veau génétiquement sans corne typé vêlage facile, fait effectivement partie du nouveau millésime de la station d'évaluation, c'est la première fois que cela nous arrive. Je l'avais repéré depuis sa naissance, nous avions lancé les démarches avec mon père après avoir pris conseil auprès d'Alexandra Bailly, technicienne à Bovins Croissance. La commission de sélection est venue chez nous fin août, nous avons eu une réponse positive quelques jours plus tard. Tous les tests sanitaires se sont révélés ok, il n'y avait plus qu'à ! ». Le Gaec Lachot côtoie déjà régulièrement la station pour y acheter la quasi-totalité de ses reproducteurs : « les animaux sont logés à la même enseigne et nous connaissons l'ensemble de leurs résultats précis plusieurs jours avant la vente, nous y voyons une certaine forme de fiabilité. Jusqu'à présent, nous avons toujours été satisfaits de nos reproducteurs destinés à notre cheptel inscrit de 130 vaches. Le père de Verdict vient d'ailleurs de la station ».

Bonne route !

Après plusieurs alternances effectuées dans d'autres exploitations agricoles (poules pondeuses, chèvres et bovins Charolais), Émeline Lachot débute sa vie professionnelle dans un contexte assez mouvementé, entre la météo et les menaces sanitaires : « c'est vrai que ça commence fort ! Il y a eu des inondations et de la grêle ici, elles ont impacté les récoltes. L'actualité sanitaire est aussi incertaine. Le point positif concerne les cours de la viande qui se portent bien, même si les charges restent à un haut niveau. Des vaches de moins de 10 ans sont dernièrement parties à 5,50 euros/kg et des broutards entre 3,80 et 3,90 euros/kg, cela reste motivant. Cela devrait se ressentir dans le marché des reproducteurs ».