FDSEA
Quelles solutions face aux hausses de l'électricité ?
Face aux coûts de l'électricité et sa difficulté à comprendre la conjoncture actuelle, la FDSEA de l'Yonne et son partenaire Lucia (fournisseur d'électricité) ont organisé une réunion, à destination de tous les professionnels du monde agricole, le lundi 27 février, à Venoy. L'objectif ? Mieux comprendre les hausses des prix de l'énergie et voir quelles solutions et aides s'offrent aux agriculteurs.
À l’issue de son conseil d’administration, la FDSEA de l’Yonne et son partenaire Lucia ont organisé une réunion, à destination de tous les professionnels du monde agricole, dans le but de mieux comprendre les hausses des prix de l’énergie que nous connaissons depuis plusieurs mois, et surtout voir quelles solutions et aides existent pour les agriculteurs.
Pour Lysiane Simonin, représentante de Lucia, qui est intervenue lors de cette réunion, « cette hausse inédite des prix de l’énergie est liée à plusieurs facteurs : à la reprise économique post Covid-19, mais aussi au fait que le stock de gaz soit bas, que son prix soit élevé et qu’il y ait une incertitude quant à son approvisionnement avec la guerre en Ukraine ». Sans oublier la disponibilité du parc nucléaire (première source de production en France) et la disponibilité de l’énergie hydraulique (deuxième source de production).
Des aides de l’État mises en place
Alors, face à cela, l’État a décidé de réagir en mettant en place plusieurs dispositifs d’aides. À commencer par le bouclier tarifaire, pour les particuliers et les TPE (moins de 10 salariés et/ou moins de 2 millions de chiffre d’affaires), avec des puissances inférieures à 36 KVA. Ici, l’augmentation est limitée à 15 % au 1er février 2023.
Il y a aussi un « amortisseur d’électricité » pour les TPE de puissance supérieure à 36 KVA et les PME. Une prise en charge est faite par l’État (sur 50 % du volume consommé) de l’écart entre le prix du contrat (plafonné à 500 €/MWH) et 180 €/MWH, avec une aide maximale de 160 €/MWH.
Autre aide mise en place : le plafonnement du prix de l’électricité. Cela concerne uniquement les TPE de puissance supérieure à 36 KVA ayant signé un contrat durant le deuxième semestre 2022. Le prix moyen est garanti à 280 €/MWH, à condition de remplir l’attestation sur l’honneur et de la faire parvenir à son fournisseur avec le 31 mars.
Enfin, existe l’aide « gaz et électricité », pour les ETI (entreprises de taille intermédiaire) et les grandes entreprises. Plusieurs conditions pour en bénéficier : que les achats de gaz et/ou d’électricité représentent au moins 3 % du chiffre d’affaires de 2021 ou de 6 % du chiffre d’affaires du premier semestre 2022 ; une facture d’énergie en hausse de plus de 50 % par rapport au prix payé en 2021 ; ou un EBE (excédent brut d’exploitation) négatif ou en baisse de 40 % sur la période.
Des solutions alternatives sont aussi possibles pour baisser ses factures. « Il faut penser à utiliser plus d’énergie pendant le créneau des heures creuses d’Enedis (entre 22 heures et 6 heures), utiliser un groupe électrogène pour ceux qui en possèdent un, s’appuyer sur les dimanches en heures creuses toute la journée pour les tarifs verts, penser à optimiser ses contrats en appelant régulièrement son fournisseur d’énergie, et visualiser les applications ecowatt et eco2mix pour être averti des possibles coupures d’Enedis limitées à deux heures », liste Lysiane Simonin. De quoi aider à réduire les factures, qui ont explosé ces derniers mois.