FDSEA et JA de Côte d'Or
Pour la souveraineté alimentaire française, permettons à notre agriculture de produire !
Ne bridons pas notre capacité à entreprendre
Réglementation à outrances, multiplicité des règles à appliquer pour chaque projet, suradministration, minorités antitout bruyantes : le contexte doit redevenir favorable à nos projets ! Nous réclamons la simplification réglementaire, par une réduction drastique du corpus réglementaire, qui doit redevenir clair, lisible et stable au plus tôt. Ce travail entamé par le comité de rénovation des normes depuis des années n’avance pas assez vite. Dans l’attente, des guichets uniques pour gérer l’administratif autour de chaque projet doivent être ouverts. Les recours administratifs, qui sont parfois utilisés pour bloquer nos projets par principe, doivent être limités dans le temps pour que des décisions rapides soient prises et nos projets sécurisés contre les nuisances volontaires.
Ce chantier passera en partie par la loi de programmation agricole qui s’ouvre maintenant avec le nouveau gouvernement, sur la base des mesures que nous défendions dans la PLOA de 2024. Enfin, nous exigeons que les administrations se repositionnent comme facilitatrices au montage des projets plutôt que de sanctionner la moindre erreur après coup.
Restons compétitifs
Notre agriculture française est diversifiée, qualitative et vertueuse. Mais à force de vouloir laver plus blanc que blanc et de monter en gamme, alors que de nombreux ménages peinent à se nourrir, nos produits s’éloignent de la demande des marchés. Il est primordial de stopper les surtranspositions européennes, qu’il s’agisse de normes sociales ou environnementales pour lesquelles la perte de compétitivité n’est pas compensée par ailleurs. Nos produits sont largement reconnus parmi les plus sûrs et qualitatifs à l’international : Les États Membres de l’UE doivent s’aligner progressivement sur notre niveau d’exigence sans durcir encore le cadre français. Et l’agriculture ne peut pas être une variable d’ajustement du commerce international : stop aux traités de libre-échange en tous genres pour importer à bas coûts tout ce que nous n’avons plus le droit de produire.
Conservons une PAC efficace
L’outil européen par excellence pour l’agriculture reste la PAC. Nous attendons qu’elle reste l’outil de la souveraineté alimentaire qu’elle était : maintien d’un premier pilier fort, car tous les pays du monde subventionnent leurs agricultures ; pas d’objectifs environnementaux inatteignables, mais une vision réaliste de nos capacités pour un progrès continu et supportable ; pas de renationalisation qui déséquilibre les relations entre pays européens ; et une efficacité renouvelée par plus de réactivité sur les paiements comme sur l’activation des outils de gestion des marchés.
Gérer au mieux le contexte climatique
Le droit de produire, la compétitivité, l’efficacité sont des éléments nécessaires pour nous adapter au contexte climatique qui évolue. À cela, nous pouvons rajouter les outils de gestion financière des aléas (assurance récolte, fonds de solidarité nationale, amélioration du dispositif d’épargne de précaution, outils de lissage fiscaux sur les bovins…) pour passer les années les plus difficiles. Ainsi, nous pourrons enfin refaire des projets, envisager des changements d’ampleur, investir. C’est également par l’innovation que nous avancerons : continuons à soutenir la recherche, multiplions les essais aux champs, défendons l’innovation variétale !
Jacques de Loisy, Président FDSEA21
Aléas climatiques, attentes sociétales contradictoires, contexte politique changeant, concurrence internationale nous pèsent au quotidien. Pour exercer notre métier d’agriculteurs sereinement, installer des jeunes, faire vivre nos campagnes, créer des emplois et développer la richesse de la France, il faut qu’on nous laisse travailler ! Au niveau départemental, nous travaillons échangeons régulièrement avec l’administration pour des simplifications ponctuelles, mais c’est insuffisant à ce niveau-là. Nous attendons beaucoup de la Loi de Finances et de la Loi « Entreprendre en Agriculture ». Comme le Gouvernement, nous voulons la souveraineté alimentaire, mais nous devons pouvoir en vivre !